Les pesticides tueurs d’abeilles


Le gouvernement ne reviendra pas sur l’interdiction des néonicotinoïdes. Un peu plus tôt, le ministre de l’Agriculture s’était dit favorable à un retour de ces pesticides. Son collègue de l’environnement avait immédiatement contesté cette position. Le gouvernement a tranché. Il a confirmé lundi 26 juin l’interdiction prévue depuis 2016 des pesticides néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018. « Dans le cadre des discussions sur le projet de loi ‘Droit à l’erreur’, le gouvernement a décidé de ne pas revenir sur les dispositions de la loi de 2016. Cet arbitrage a été pris à l’occasion d’une réunion tenue à Matignon le 21 juin », a déclaré le Premier ministre Édouard Philippe dans un communiqué. Le chef du gouvernement a ainsi voulu éteindre le plus rapidement possible la polémique lancée ce matin par son ministre de l’Agriculture. Interrogé sur l’antenne de RMC/BFM, Stéphane Travert a déclaré vouloir revenir à partir de septembre 2018 sur la législation interdisant, sauf dérogation, ces insecticides accusés par certains d’être notamment responsables du déclin des abeilles.La législation française « n’est pas conforme avec le droit européen » qui est plus souple, a-t-il expliqué, estimant que certains pesticides « n’ont pas de produit de substitution ». « Nous avons un certain nombre de produits aujourd’hui qui ont été estimés dangereux et qui sont au fur et à mesure retirés du marché, mais (pour) d’autres produits où nous avons des impasses techniques, qui n’ont pas de substitutions, nous devons pouvoir autoriser des dérogations pour en permettre l’utilisation afin que nos producteurs continuent à travailler dans de bonnes conditions », a-t-il précisé, en indiquant toutefois que l’arbitrage du Premier ministre, Edouard Philippe, « n’est pas rendu ».


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