Ecoute et consultanat


Mercredi dernier, j’ai suivi un séminaire à Amsterdam où la base du métier de consultant a d’après moi été nettement mise en évidence. La base de ce métier consiste en effet, plus que toute autre chose, à gérer les relations interpersonnelles. Et il ne s’agit pas seulement de contrôler les techniques de communication, comme le pensent souvent les consultants de la vieille école. Pour bien diriger son travail, bien communiquer et arriver à optimiser la capacité relationnelle des collaborateurs, le consultant doit surtout se connaître parfaitement lui-même, mais aussi être lucide quant à l’image qu’il renvoie aux autres. Enfin, il lui incombe d’ouvrir son propre cadre de référence à la compréhension générale. La notion de cadre de référence peut se définir grâce aux récurrences qui gouvernent les représentations et les comportements, qui constituent la logique dominante. Elle se définit comme l’ensemble des éléments visibles, à caractère permanent, ayant une incidence sur les faveurs cognitives et les agissements d’un individu. Sa reconnaissance permet une excellente compréhension des canons de communication et d’action d’autrui, et aussi de ses axes potentiels d’évolution. Entamer cette démarche pour lui-même tout d’abord permet au consultant non seulement de s’améliorer, mais aussi d’en maîtriser les ressorts lorsqu’il l’applique ensuite à autrui. Le consultant qui n’a pas avancé dans cette démarche a aisément tendance à imposer son propre cadre de référence, au lieu de se mettre en phase avec celui du client. Un mauvais choix qui se caractérise par une sanction immédiate : une réponse délivrée hors du cadre de référence de la direction a les plus grandes chances d’être refusée. Comprendre la logique dominante est donc l’une des clés de facilitation de la communication avec la direction. Une intervention de conseil, après tout, c’est on le dit souvent 70 % de communication ! Il est évidemment impossible d’imposer à autrui de bouleverser son cadre de référence. Toutefois, la prise de conscience est en soi un prélude de changement. Il est alors concevable de s’extraire de soi, de ne pas repousser systématiquement l’incompréhension et les torts. Dès cet instant, le consultant peut communiquer plus efficacement et totalement se consacrer à l’accompagnement des équipes, car il peut appréhender l’activité selon différentes perceptions et comprendre les différents acteurs en jeu. Fin du fin, il est capable de se taire pour écouter les autres. Toutes choses qui peuvent paraître évidentes mais sont rarement appliquées au quotidien. En tout cas, le propos de ce séminaire concorde complètement avec mes propres opinions, et je ne suis pas sorti de mon cadre de référence lors du séminaire. 🙂 Retrouvez plus d’informations sur l’organisateur de séminaire entreprise à Amsterdam.


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