janvier 26th, 2018
Le mois dernier, j’ai participé à un incentive à Berlin au cours duquel j’ai discuté automobile avec des amateurs de belles voitures. Et fatalement, nous avons évoqué le dernier scandale en date qui touche l’industrie automobile allemande. Un scandale à côté duquel le dieselgate de 2015 pourrait sembler insignifiant. En effet, l’affaire des moteurs truqués ne concernait « que » le numéro un mondial de l’automobile. Maiscette fois, il intéresse la totalité de l’industrie automobile allemande ! Pour certains experts, c’est même le plus grand scandale économique que l’Allemagne ait connu depuis la guerre : les constructeurs automobiles allemands auraient cultivé dans le plus grand secret, et depuis plus de 20 ans, un cartel. Toute l’industrie automobile allemande, soit Volkswagen, Daimler, BMW, Audi et Porsche, convolait ainsi très discrètement entre Stuttgart et Wolfsburg depuis des années pour s’entendre sur leurs prix et bien d’autres sujets ! Ce cartel extrêmement puissant aurait permis à chacun des participants de se garder de la concurrence étrangère. Les concurrents étrangers n’y étaient d’ailleurs pas conviés, et Renault a été refusée d’entrée (ce qui suggère tout de même que la firme française a tenté d’en faire partie…). C’est Volkswagen qui a révélé cette nouvelle affaire. Cette stratégie peut sembler incroyable, surtout après l’affaire du dieselgate. Mais c’est justement ce dernier qui explique la position actuelle du numéro un mondial. Dans ce type d’affaire, la société qui se dénonce bénéficie toujours d’un traitement de faveur de la part des autorités anti-cartel. Le constructeur a donc fait le choix de se dénoncer plutôt que de se retrouver avec une autre amende record qui le mettrait sur les rotules. En tout cas, c’est une véritable catastrophe pour l’économie allemande : l’industrie automobile a toujours été a principale représentante du made in Germany, mais elle ne sortira clairement pas indemne d’un tel scandale. La réputation allemande pourrait bien être définitivement enterrée avec cette nouvelle affaire… Soit dit en passant, j’ai bien apprécié cet incentive à Berlin. Si vous cherchez une destination un peu originale, vous devriez y réfléchir. Voilà l’agence qui nous a pris en charge, si vous voulez avoir quelques suggestions d’activités originales à réaliser sur place… A lire sur le site de ce incentive à Berlin.
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janvier 17th, 2018
Arrêté par les policiers britanniques à l’aéroport de Londres Heathrow, M. Djouhri était visé par un mandat d’arrêt européen délivré par les juges d’instruction du pôle financier de Paris, ont indiqué les deux sources, confirmant une information du site internet de L’Obs. Cet intermédiaire financier, familier des réseaux de la droite française et proche de Nicolas Sarkozy, est au cœur de l’enquête ouverte à Paris en 2013 mais ne répondait pas aux convocations des enquêteurs. Les juges tentent de vérifier les accusations lancées en 2011 par l’ancien président libyen Mouammar Kadhafi et son fils Seif el-Islam selon lesquelles Nicolas Sarkozy avait bénéficié de leurs fonds pour sa campagne de 2007. Que lui est-il reproché ? Le parquet national financier a étendu les investigations en septembre 2016 à des soupçons de détournements de fonds à la faveur de la vente en 2009 d’une villa située à Mougins (Alpes-Maritimes), pour environ 10 millions d’euros, à un fonds libyen géré par Bachir Saleh, l’ancien grand argentier du régime de Kadhafi, évincé du pouvoir et tué en 2011. Or les juges soupçonnent Alexandre Djouhri d’être le véritable propriétaire et vendeur de ce bien et de s’être entendu avec Bachir Saleh pour fixer un prix d’achat « très surévalué », selon les éléments de l’enquête rapportés à l’AFP. Les deux hommes n’ont pas répondu à une convocation des enquêteurs de l’Office anti-corruption de la police judiciaire (Oclciff), le 7 septembre 2016. Les magistrats pensent aussi qu’Alexandre Djouhri a aidé M. Saleh à quitter la France au printemps 2012, alors qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt dans son pays. Une exfiltration qui lui a permis de rejoindre ensuite l’Afrique du Sud. Longtemps réputé proche des réseaux chiraquiens, et notamment de l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin, Alexandre Djouhri s’était considérablement rapproché de Nicolas Sarkozy. Dans une série de conversations interceptées par les enquêteurs, l’homme d’affaires avait promis notamment de faire parvenir aux juges d’instruction une lettre, dans laquelle M. Saleh démentirait un financement de la campagne de Nicolas Sarkozy. Le 21 mars 2014, le directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, Michel Gaudin, s’enquerrait, « à la demande du président » de la démarche, dont on ignore si elle a abouti.
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