Lorsque l’idée d’effectuer un vol en avion de chasse m’a traversé l’esprit, il y a quelques mois, je pensais savoir à quoi m’attendre. Après tout, j’avais déjà fait un baptême dans un avion de tourisme par le passé. Je croyais donc être mûr et paré pour cette nouvelle expérience. Mais je me suis un peu avancé, comme je l’ai rapidement découvert. Car comme j’ai pu l’observer une fois en l’air, un vol à bord d’un avion de chasse est « assez » différent d’un vol à bord d’un avion de ligne. En fait, on pourrait même dire que ça n’a rien à voir. Tout d’abord, il y a le bruit et l’odeur. Le boucan des moteurs y est en effet assourdissant, et l’odeur de kérosène vous chatouille les narines en permanence ; on est loin de l’univers aseptisé d’un avion de ligne. La sensation qu’on y éprouve est également très différente. Vous vous souvenez de la légère sensation d’être écrasé sur son siège qu’on perçoit au décollage d’un Airbus ? Eh bien, on la ressent de manière continue, dans un avion de chasse. Et pour tout dire, c’est la sensation la moins brutale de toutes ! Le pilote (un ancien de la Patrouille de France) a en effet commencé par un vol somme toute classique, mais a vite enchaîné avec une session de voltige aérienne où j’ai eu l’impression d’être un objet… particulièrement fragile ! Difficile de décrire ce qu’on ressent dans un tel moment, quand on se retrouve la tête en bas lors d’un vol dos, quand on a l’impression de fondre dans son siège lors de virages particulièrement serrés ou de boucles bien vicieuses. Sur le plan physique, c’est assez dur. Les figures vous font passer de +5g à -1g en deux secondes. Je crois que l’organisme n’est pas fait pour supporter des traumatismes aussi intenses. On allait parfois si vite que mes joues étaient défigurées par la vitesse ! Et il me fallait contracter les muscles en permanence rien que pour éviter de m’évanouir ! Quand on est finalement rentré à la base, j’étais courbatu comme si on m’avait battu. Et pourtant, je réitèrerais l’expérience sans l’ombre d’une hésitation, si on me le proposait ! Comme quoi, l’homme a vraiment un fond masochiste. Si vous êtes vous aussi masochiste, alors l’expérience est parfaite. Mais dans le cas contraire, mieux vaut oublier cette expérience : on en prend vraiment plein la tronche tout du long ! Plus d’information sur cette activité de vol en L-39 en cliquant sur le site de l’organisateur.
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