août 3rd, 2017
Un vol en avion de chasse
Il y a quelques jours, j’ai accompli un vieux rêve : j’ai exécuté un vol en avion de chasse. Je ne pense pas qu’on puisse vraiment décrire un tel vol, et je dois dire que j’ai pas mal hésité avant d’écrire un article sur le sujet. Mais après tout, si je ne fais pas part d’une expérience comme celle-là, ce blog n’a plus vraiment de sens. Lundi dernier, donc, je suis allé à l’aéroclub pour y accomplir mon vol. Si vous avez en tête une image grandiose, genre L’étoffe des héros, je vais vous décevoir. Le vol ne s’est pas fait sur un F-16, mais sur un Fouga Magister (l’ancien appareil de la Patrouille de France) : un avion conçu pour la voltige, certes, mais qui n’a en aucun cas le look d’un avion de chasse (il a des couleurs bien flashy). Mais une fois qu’on se retrouve à l’intérieur, on ne fait plus la différence avec un avion de combat. Si le vol a commencé plutôt doucement, je dois dire qu’il faut avoir le coeur bien accroché pour effectuer un tel vol (d’ailleurs, il faut une attestation médicale pour pouvoir le faire). Car si c’est plutôt tranquille au début, le vol devient tout autre quand commence la phase de voltige ! J’ai compris la frénésie de la chose dès la première figure, quand je me suis retrouvé pressé contre mon siège en raison de la vitesse. La pression corporelle est colossale ! On doit encaisser 4,5 G dans certaines figures et le poids se voit alors multiplié d’autant ! On doit même se contracter autant que possible pour éviter le blackout ! Bon, j’ai bien conscience que, présenté ainsi, ça s’apparente davantage à un supplice, mais c’est en fait une sensation extraordinaire. Le plus brutal, en fin de compte, reste de basculer des G positifs aux négatifs en permanence. Ca, on peut dire que ça remue carrément. Je sentais mon estomac descendre et remonter sans cesse. Ce qui, bien sûr, n’est pas le meilleur moyen de conserver son déjeuner en place. Et même si j’ai aimé cette expérience, j’ai été content quand ça s’est arrêté et que nous avons pris le chemin du retour. A la descente de l’appareil, j’étais blanc comme un cachet d’aspirine, mais j’étais heureux comme un pape. Je ne risque pas d’oublier ce vol en avion de chasse avant longtemps ! Cliquez sur le lien pour le site du prestataire.