octobre 23rd, 2018
Les contrats «cost plus» que le Pentagone a signés avec Lockheed n’ont fait qu’exacerber la situation. La société a reçu tous ses coûts et était éligible pour un bonus basé sur la performance. Malgré le désarroi du programme, l’armée a toujours alloué à Lockheed 85% de ses honoraires potentiels. Dans son discours à Harvard, Carter a expliqué avoir confronté le responsable de programme du Pentagone David Heinz au responsable du programme du Corps de la Marine, David Heinz: «Il m’a regardé dans les yeux – je ne l’oublierai jamais – et il a déclaré:« J’aime le responsable du programme Lockheed. Du côté de Martin avec qui je travaille, et il me dit que s’il obtient moins de 85%, il va se faire virer. ‘” C’est Heinz qui a été licencié en 2010. Carter a substitué le contrat de Lockheed à un arrangement à prix fixe en vertu duquel le gouvernement et le contractant se partagent le coût des dépassements. Carter refuse de commenter cet article, mais confirme son compte précédent. (Heinz, maintenant chef de la direction d’IBC Advanced Alloys Corp., une société basée dans l’Indiana qui fournit à Lockheed le logement d’un des systèmes de ciblage du F-35, a également refusé de commenter, tout comme Rein, le porte-parole de Lockheed.) Le programme ayant pris environ sept ans de retard, le Pentagone estime qu’il dépensera 379 milliards de dollars sur 40 ans pour développer et acquérir plus de 2 440 avions de combat. En tenant compte de l’inflation, cela représente une augmentation de 38% par rapport à l’estimation initiale de 2001. Ajoutez plus de 600 milliards de dollars pour l’entretien et le prix total avoisine le billion de dollars. Mais l’avion a déjà porté ses fruits pour Lockheed. Ayant livré 210 F-35 à ce jour – principalement au Pentagone, mais également à Israël et à d’autres amis américains privilégiés -, la société devrait générer plus de 20% de ses revenus en 2017 grâce au jet. Malgré toutes ses difficultés, le poids géographique et politique de l’appareil le rend trop gros pour faire faillite. Les trois versions de l’avion nécessitent un total de 300 000 pièces et Lockheed a confié la sous-traitance à tous les États, à l’exception de cinq États malchanceux – Alaska, Hawaii, Louisiane, Dakota du Nord et Wyoming. Lockheed a déclaré que le F-35 soutenait directement ou indirectement 146 000 emplois aux États-Unis, qu’il s’agisse de revendeurs de salaire minimum ou d’ingénieurs, et que les ingénieurs étaient bien compris dans six chiffres. Considérez l’Arizona. En décembre 2011, le républicain John McCain, sénateur américain et président du Comité des forces armées, s’est rendu au Sénat pour déclarer que le programme des F-35 «était à la fois un scandale et une tragédie». Mais moins d’un an plus tard, le législateur, lui-même un ancien pilote de la marine abattu au-dessus du Vietnam, semblait apaisé. Le Corps des marines avait décidé de fonder un escadron de 16 F-35B de première production à Yuma, Arizona. Rejoignant des dirigeants de Lockheed et des officiers du Corps des marines, McCain a déclaré lors d’une cérémonie de dédicace: «Après de nombreuses années de frustration et de revers, encouragé que le programme global va dans la bonne direction. »Le F-35, a-t-il ajouté,« pourrait être le plus grand avion de combat de l’histoire du monde ». En plus des travaux de maintenance à la base de Yuma, L’avion fournit du travail à 24 sous-traitants en Arizona, représentant un total de 4 620 emplois, selon Lockheed. En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste réputé de ce vol en Fouga Magister.
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octobre 22nd, 2018
La fonction publique dans ses trois versants emploie environ 5 450 000 agent.e.s dont 4 510 000 fonctionnaires et 940 000 contractuel.le.s. En raison des règles statutaires qui la régissent, la question des fins de carrière n’est pas posée dans les mêmes termes que dans les entreprises relevant du code du travail. La fonction publique est en effet caractérisée par une grande stabilité de l’emploi sauf pour les nombreux.euses agent.e.s recruté.e.s en contrat à durée déterminée pour assurer des remplacements ou répondre à des hausses temporaires d’activité. Entre 2008 et 2012, des réductions d’effectifs ont été opérées par non remplacement d’agent.e.s permanent.e.s (principalement fonctionnaires) partant à la retraite et par diminution importante des recrutements par concours. Il en a résulté un vieillissement des agent.e.s, le déséquilibre de la pyramide des âges constitue un aspect notable de l’évolution actuelle de la fonction publique qui appelle une gestion innovante de l’intergénérationnel et de la transmission des savoir-faire. Considéré globalement, l’âge moyen des agent.e.s est nettement plus élevé que celui des salarié.e.s du secteur privé (43,2 ans contre 40,9 ans). L’âge médian y est également supérieur (44 contre 41 ans). Le vieillissement de la fonction publique est beaucoup plus prononcé que celui de l’ensemble des actif.ve.s. Entre 2010 et 2015, l’âge moyen s’est accru de plus de deux points. En 2015, les agent.e.s de plus de 50 ans représentaient 32,9 % de l’effectif total. Sur l’année, leur nombre a augmenté de 2,5 % dans un contexte de stabilité des emplois publics. Pour les plus de 55 ans, l’augmentation a été deux fois plus rapide que pour les 50-54 ans, en lien étroit avec le relèvement des âges de départ en retraite. Elle a également été alimentée par la requalification en catégorie A des corps d’instituteurs, d’institutrices et d’infirmiers, infirmières ce qui leur a fait perdre le bénéfice de la catégorie active6 . Le bénéfice du service actif pour certains grades de fonctionnaires est relativisé par l’application à tous et toutes de la réforme des retraites et notamment l’augmentation du nombre d’annuités nécessaires pour la retraite à taux plein. Les agent.e.s de moins de 30 ans ont vu leur nombre et leur part dans les effectifs diminuer : ils.elles représentaient à peine plus de 14 % de tou.te.s les agent.e.s de la fonction publique en 2015. Les contractuel.le.s ont une moyenne d’âge nettement inférieure à celle des fonctionnaires en raison de la prépondérance des CDD dans les contrats. Environ 30 % d’entre eux, dans la fonction publique territoriale comme dans celle de l’Etat ont moins de 30 ans. La fonction publique territoriale est la plus âgée des trois versants (un âge moyen de 45 ans). Près de 40 % de ses agent.e.s ont plus de 50 ans. Les seniors sont surreprésenté.e.s dans les filières techniques (44 %) et parmi les assistant.e.s maternelles et familiaux (64,5 %). La fonction publique de l’Etat est en moyenne un peu plus jeune : les plus de 50 ans représentaient plus de 30 % de ses effectifs en 2015. Elle connait cependant un vieillissement rapide du fait du nombre réduit de recrutement. Les ministères les plus jeunes sont ceux de la Défense et de l’Intérieur, avec respectivement 31 % et 19 % de moins de 30 ans, en raison de la présence de militaires dont les conditions de départ en retraite sont très spécifiques. La fonction publique hospitalière enregistrait en 2015 l’âge moyen le plus bas des trois versants (41,7 ans) avec une forte représentation des moins 30 ans dans les filières soignantes et médico-techniques. La part des plus de 50 ans frôle les 30 %, niveau comparable à la fonction publique de l’Etat. Les seniors sont nombreux dans les filières administratives et « techniques ouvrières ». Dans la fonction publique territoriale et dans la fonction publique de l’Etat, l’encadrement (catégorie A) est en moyenne plus âgé que les autres catégories (B et C). Dans la fonction publique hospitalière, la catégorie A est, au contraire, la plus jeune en raison du grand nombre d’internes en médecine. Les pyramides des âges des trois versants de la fonction publiques sont façonnées à la fois par les fluctuations dans le temps des politiques de recrutement, en fonction de choix politiques et de contraintes financières, et récemment par l’allongement des carrières au-delà de 60 ans pour la grande majorité des agent.e.s.
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