Le tailleur de croupières

Lundi dernier, la direction m’a envoyé à Barcelone pour participer à un séminaireportant sur le problème insoluble de l’écologie. Et à l’évidence, les hypothèses de travail étaient encore plus alarmistes que ce qu’on raconte au public. Tout porte à croire que le système international sera selon toute probabilité dans une impasse due l’accroissement des difficultés énergétiques, et le fait d’avoir à prendre en considération l’entrée sur la scène de nouveaux acteurs accroîtra le problème. D’ici 2030, la gestion de pénuries chroniques de vivres et d’eau va devenir une question déterminante pour la plupart des pays. La population continuera à se déplacer des zones rurales vers les zones urbaines et développées à la recherche d’une plus grande sécurité individuelle. Un bon nombre d’entre eux rejoindront les classes moyennes et chercheront à adopter le mode de vie européen, qui inclut une consommation plus forte par habitant de toutes ces ressources. A l’inverse des périodes antérieures de forte pénurie, les contraintes qui pèsent sur les productions nouvelles restreint les chances de voir les forces du marché sont dans l’impossibilité de rectifier seules les déséquilibres de l’offre et la demande. La pression ne fera que se renforcer. Elle sera en particulier stimulée par le changement climatique dont les impacts commenceront à se faire sentir durant cette période. L’adoption de restrictions aux hydrocarbures sans d’autres solutions alternatives ne soit là pour les relever pourrait réfréner le développement économique, notamment en Chine dont l’industrie n’a pas encore atteint un rendement énergétique suffisant. Côté climat, les anomalies qui frappent les précipitations compliquera le déficit en eau. Les difficultés de l’énergie et le changement climatique accroît aussi un certain nombre d’autres interrogations comme les maladies et les perditions agricoles dues aux nuisibles. Le plus gros problème risque de se manifester avec la rencontre de plusieurs problèmes en même temps. Cette convergence déclencherait des situations délicates et inhabituelles qui pourraient largement excéder les capacités d’intervention des dirigeants. J’ai décidément bien apprécié ce meeting à Barcelone, tant pour les interventions que pour sa programmation qui m’a ,je dois dire, pas mal impressionné. Voici le lien versl’agence qui s’en est chargée, si ça vous intéresse.

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